Jean Pierre Frédéric Bordeaux et Geneviève Pellerin-Desfondis

Jean Pierre Frédéric Bordeaux nait le 7 septembre 1775 à Pontalery dans le Calvados. Ses parents s'appellent Pierre Bordeaux, un marchand, et Françoise Agnès Renault. Son parrain est Jean Renault (peut-être son oncle ou son grand-père) et sa marraine Marie Catherine Bordeaux.

Geneviève Adélaïde Pellerin-Desfondis nait le 14 juin 1778 à Crouttes et est baptisée trois jours plus tard. Son père, un marchand, s'appelle Pierre Pellerin-Desfondis. Il a vingt-quatre ans. Sa mère s’appelle Geneviève Marguerite Hardouin. Le parrain de l’enfant est son grand-père paternel Pierre François Pellerin-Desfondis et sa marraine sa grand-mère maternelle Geneviève Deshayes. Celle-ci est alors veuve et remariée à un certain Jacques Taganeff.

Jean Pierre Frédéric et Geneviève se marient le 3 ventôse de l'An V à Crouttes. Ils ont respectivement vingt-et-un et dix-huit ans, et Jean Pierre Frédéric est alors marchand, il devient par la suite propriétaire. Assistent à la cérémonie, les parents de l'époux, le père et le grand-père de l'épouse, ainsi qu'un oncle  de l'époux, Pierre Hamond, un marchand de 63 ans, demeurant dans le Calvados.

Jean Pierre Frédéric et Geneviève ont au moins sept enfants : Frédéric né  le 8 Fructidor de l’An VI et Adélaïde Emédée née le 27 Germinal de l’An VII à Pontalery, Pierre Adolphe le 19 frimaire de l'An XIV  ; Olympe Elisa le 19 novembre 1807  et Emilie Lemaïde le 3 décembre 1809 à Vimoutiers et Joséphine Adélaïde le 8 janvier 1811 à Crouttes ; et Frédéric Eugène né le 18 août 1815 à Pontalery. Mais peut-être ont-ils d’autres enfants dans les intervalles ou après 1815. En tout cas, la propriété familiale est revenue à un fils, Hyacinthe (lequel est très probablement né entre  l’An VII et l’An XIV et a succédé à son père sans doute parce que son frère aîné Frédéric est décédé en bas âge).

Le 18 septembre 1823, à Pontalery, Adélaïde Emedée Bordeaux-Desbarres épouse Louis Pépin, percepteur demeurant à Bellouet.

Puis, le 31 décembre 1832, Jean Pierre Frédéric Bordeaux assiste au mariage de sa fille deuxième, Olympe Elisa, avec  Charles Hamon-Descours, le fils de son adjoint.

L’année suivante, le 8 octobre 1833, c’est Joséphine Adélaïde qui épouse Jacques Paul Ulric Krumès, un teinturier originaire de Vimoutiers.

A la première, il donne 10.000 francs. A la deuxième, il constitue une rente viagère de 100 francs. A la troisième, il remet le 1er mai 1834 la somme de 10.000 francs pour constituer sa dot.

Jean Pierre Frédéric Bordeaux décéde au Mesnil-Durand (Calvados) le 21 décembre 1835 à l'âge de 60 ans, huit mois après la naissance de sa petite-fille Marie Joséphine Krumès. Geneviève Pellerin-Desfondis vit encore douze ans avant de mourir le 1er mars 1847 à Pont-l'Evêque (Calvados) à 69 ans.

Sa succession est déclarée le 14 mars 1836 par Pierre Frédéric Bordeaux-Desbarres qui demeure au Mesnil-Durand, tant pour lui que pour sa mère, ses trois soeurs, Geneviève Amédée, Olympe Elisa et Adèle Joséphine, et son frère, Frédéric Eugène.

Quatre jours auparavant, la famille a procédé à un inventaire des biens du défunt et à un partage devant Me Daufresne, notaire à Lisieux. Les biens mobiliers s’élèvent à 30.622,75 francs (y compris une créance de 9.000 francs déposée chez M. Desvaux) et une chambre d’une valeur de 2.350 francs que le partage attribue à sa veuve. Un tiers de cette somme, soit 10.990,91 francs revient à cette dernière “à titre de commune collaboration comme étant mariée sous l’ancienne coutume de Normandie”.

Les biens immobiliers du défunt produisent un revenu de 4.735 francs. Ils sont constitués par une cour de 13 hectares 60 avec ses dépendances et quatre parcelles, nommée la Cour Mathieu. La veuve bénéficiera d’une portion de cette cour en tant que bien propre.

Ce partage ne fut pas respecté et Jacques Paul Ulric Krumès, l’époux de Joséphine Adélaïde, se porte en justice pour faire valoir les droits de celle-ci. Il obtient gain de cause devant le Tribunal de Première Instance de Lisieux le 23 mai 1838. Pierre Frédéric Bordeaux est condamné à verser 800 francs à son beau-frère.

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