Vimoutiers

Au Xème siècle, Vimoutiers ne compte qu’un manoir habité par deux ou trois moines situé au bord du chemin d’Orbec à Trun, fortifié, mais de maigre valeur militaire, probablement en bois, et une église dédié à St-Sauveur, très modeste et étroite.

En 1320, le village compte soixante-dix feux. Quelques années plus tard deux moulins sont construits et les pommiers font leur apparition dans les champs. Au moment des guerres de religion, Vimoutiers reste catholique.

A partir du XVIIème siècle, le village bénéficie de l’essor de l’industrie de la toile. Les paysans des campagne alentour fabrique des toiles qui sont apportées à Vimoutiers et vendues à des marchands qui les envoient à Lisieux pour les faire marquer. Les moines percevaient un droit sur ces ventes.

Vers 1720, une nouvelle halle en bois accolées à la halle des boucheries est construite. Les premières toiles de Vimoutiers sont aussi portées à Paris et la mode parisienne arrive à Vimoutiers. Une diligence est mise en place de même que les premières messageries entre Vimoutiers et Bernay, malgré les difficultés de transport existant dans la région.

A cette époque, le village compte  565 feux, une dizaine de bouchers, vingt-cinq tanneurs, deux blanchisseries, un moulin à blé sur le bief situé rue du Moulin et un moulin à tan situé rue de Lisieux, des tuileries et briquetteries.

En 1729, Vimoutiers demande et obtient un bureau pour marquer ses toiles et gagne ainsi son indépendance vis-à-vis de Lisieux.

Au fur et à mesure le commerce s’organise : la réglementation fixe en 1738 les largeurs de toiles, le nombre de fils en chaine et la qualité des toiles ; l’année suivante, une poste royale est créée et compte huit percherons ; puis, les messageries reliant Argentan à Rouen s’arrêtent à Vimoutiers ; alors, deux fois par mois, les toiles sont portées à Paris.

Une cinquantaine d’années plus tard, le bourg s’agrandit encore. Une librairie s’ouvre, puis une fête est dédiée à Ste-Anne, patronne des marchands de toiles. L’église St-Sauveur est démolie alors que l’église Notre-Dame est agrandie. Les maisons avaient  des colombages et des toits de tuiles, il y avait deux ponts : l’un sur la rue du Perré, l’autre sur la rue du Moulin ; ainsi qu”un hôpital pour les pauvres, les orphelins et les malades.

Histoires de Familles

Les ancêtres de Florence Delaveau-Dardenne